J’ai 15 ans. Ma mère m’a abandonné à l’âge de 5 ans. Ma mère avait son compagnon de vie qui ne m’aimait pas et me frappait. Il voulait que je parte de la maison. Un jour, m’a mère m’a demandé de prendre mes habits et de partir. Je suis allée chez les voisins pour demander de me loger. Ils ont accepté en échange de faire du ménage, et j’ai accepté pour ne pas me trouver dans la rue.

Ma mère me rendait visite parfois et elle me donnait cinq Córdobas pour manger.. Pour trois Pesos, je faisais les commissions aux gens du quartier pour manger. J’ai travaillé dans plusieurs maisons et j’ai été maltraitée, même physiquement.

A sept ans, j’étais chez une dame qui m’a logé en échange de faire le ménage. Voyant ma tristesse, elle a parlé à ma mère qui ne voulait rien savoir de moi. Pendant un an, chez cette dame, on m’insultait et me frappait.

Un jour, je me suis enfuie chez une autre dame que j’ai connaissait. Je lui ai raconté mon malheur. Son fils n’avait pas de bonnes intentions envers moi. Les personnes du Ministère de la Famille ont appris ma souffrance. Ils m’ont mis dans une famille d’accueil. Mais la fille de maîtresse de maison me rendait la vie impossible avec des mots très vexatoires..

J’ai toujours rêve d’avoir une famille.

Un jour, le Ministère de la Famille m’a placé au Foyer San Jose Proctector. C’était là que j’ai appris à avoir une famille et à aimer les autres. Les sœurs ont survenu à mes besoins et ont comblé le vide de ma vie. Malgré mon âge, j’ai commencé à aller à l’école. Je ne savais ni lire ni écrire ! J’ai été baptisée et j’ai fais ma première communion.

Je me demande où je serais si je n’avais pas trouvé ce Foyer. A Managua, j’ai commencé mes études et je suis la meilleur élève. Les sœurs m’ont aidé à devenir forte dans les moments de tristesse et à me valoriser. J’ai découvert en moi des talents, je chante, et compose des chansons, je fais des poèmes. L’an passé, on ma fêté mes 15 ans et j’ai fais ma confirmation.

Aujourd’hui, je suis à l’école secondaire. Ce n’est pas facile. Je prends en compte les valeurs que j’ai apprises, je veux devenir quelqu’un et aller de l’avant.

Je ne garde pas de rancune pour ma mère. J’ai appris à pardonner.

Depuis trois ans, je suis heureuse au Foyer San Jose.

Margarita